Poème écrit pour une récolte de fonds en faveur d’une association luttant contre la précarité
Le manteau est là, devant moi, sur la plage
Je ne peux me pencher, je ne peux le ramasser
L’écume bientôt l’emportera
La nature, pourtant mère, me le dérobera
Ayez pitié, dieux marins ou océaniques
Je ne suis qu’un homme déchu
Aux espérances d’astres qui ne flamboient pas
Que l’étoile solaire ne réchauffe désormais plus
Face à votre grandeur, je m’étends, je me présente
Humble et affligé
Indigent, ce manque d’humanité universel
Auquel, sans cesse, je suis confronté -
Ma conscience, oui, cet esprit que je tente de sauvegarder
De la détérioration par la pauvreté infligée
Avançant, malgré ces marées d’injustice
Sur un chemin presque sans virages –
Bientôt sur cette même plage
Les bienheureux se moqueront du modeste manteau
Au propriétaire évanoui
Gisant parmi les vagues
Le recouvrant par mouvements alternés –
D’aucuns lui offriront leur main
Mais personne, au matin, n’aurait ramassé son seul bien.
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