Poème-au-revoir
Je veux m’écrouler sur toi
Mon corps et mon âme de tout leur poids
Avec la foi que rien ne se ruinera
Si par toi je suis portée là-bas
Au-delà le néant
Ses insoutenables lois
Par-delà le vide
Ses factices rois
Inexistant apaisement – oubli
Indicible présent – amnésie
La fin des temps sera ton reniement
Répudiation de la fuite
Renaissance accordée
Océan, terre, mêlés –
J’aime ta stabilité
Mes mouvements sont sables mais ton geste est fermeté
Parce que tes lèvres ne craignent
Les épines et leur règne
Entre mes seins qui détiennent
La plus douce des racines
Et le lait de la vigne –
Horizons intimes rejoignent les cimes
Contemplées, zénith se remémore son immensité
Souvenir rejoint des baies esseulées
Jouissances uniques avec toi décuplées
Tu es la liberté d’une île
Où se retrouver
Tu es l’opposé complémentaire
Et l’attente atterrée
N’osant pas se croire réincarnée
En cette stable évidence et l’envol avéré
Du cœur qui n’osait plus se croire emporté –
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