Chair aimée
« Un amour condamnable
Digne du péché originel
Tous deux damnables
D’avoir osé le charnel. »
Devant l’héliée des mœurs
L’avocat manquait, inutile,
Pour un crime tel, décrétèrent-ils,
Rien ne pourrait être défendu.
Et ta voix grave me bouleversait
Tu criais face aux jurés
Invoquant leur humanité
Ils ne t’écoutèrent, toi, l’accusé.
La peine capitale
Tomba telle averse
Qu’aucun printemps
Ne pourra chasser.
Morts pour l’amour libre
Combien de cadavres encore
Avant l’atteinte de l’idéal
De passions détachées
De tout jugement.
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